Les usines d’armement tournent à plein régime et les salariés sont usés par des conditions de travail de plus en plus extrêmes. En cas de revendications, ils risquent d’être envoyés au front où la situation n’est pas plus enviable.
Les usines Renault à Boulogne au début du XXe siècle
Les délégués d’atelier métallurgistes s’inspirent des idées révolutionnaires russes et décident de se mettre en grève pour réclamer l’arrêt de la guerre. Commencée dans les usines Renault, par la grève « des bras croisés » le mouvement gagne plusieurs usines d’armement à Paris puis en province. 200 000 métallurgistes y participent. Ils veulent obtenir un débat parlementaire sur les buts de guerre. La direction de Renault ferme les ateliers quelques heures après le début de la grève. Mais le pays est en pleine offensive contre l’Allemagne avec l’emploi répété des chars, le mouvement devient impopulaire et s’essouffle. Il s’achève le 18 mai chez Renault et le 28 mai dans le reste de la France, une poignée de jours avant le premier engagement massif des chars Renault.
POUR ALLER PLUS LOIN…
Vidéo : 11 mai 1918, disponible sur https://www.youtube.com/watch?time_continue=10&v=HTeVa76ZxNg
Livre : Jean Baptiste Duroselle, La grande guerre des Français 1914-1918, tempus, 2003
Source : Renault histoire