Au cours de ces 80 années, l’usine aura toujours été un acteur majeur de la vie économique de Limoges et un acteur essentiel de la Défense terrestre française. Dans le cadre de la montée en puissance de l’industrie d’armement française à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, et dans le but de résorber le fort chômage qui régnait alors à Limoges, les Ateliers de Réparations de l’Armée de l’Air décident d’implanter trois ateliers stratégiques à LIMOGES, dont l’atelier de la route du Palais. Sur ce site de 36 hectares s’installent les premiers ateliers, les bancs d’essais, ainsi que les bureaux administratifs. Le site atteint les 3.000 salariés en 1940.
L’activité industrielle du site débute ainsi avec la rénovation et la fabrication de moteurs d’avions militaires. L’usine fabrique des pièces de rechange nécessaires à la rénovation, ainsi que des moteurs neufs comme le moteur Hispano.
Le 9 février 1944, l’usine est bombardée par la Royal Air Force. L’Histoire raconte que l’escadron du Capitaine Cheshire prend soin de survoler le site à plusieurs reprises avant le bombardement afin de permettre à l’ensemble des ouvrières de se mettre à l’abri. Seuls cinq blessés seront à déplorer, alors que l’usine est presque rasée et doit cesser toute production.
En 1946, la Direction des Etudes et de la Fabrications de l’Armement va entamer la reconstruction du site. L’activité moteurs d’avion est arrêtée et l’usine s’oriente vers de la rénovation de véhicules tels que le Dodge dont est alors dotée l’armée française. L’usine se voit alors confier une mission de réparation et de maintenance du parc roulant de l’armée française, avec la fabrication de pièces neuves et d’organes, ainsi que la réparation de matériel. La réussite du programme DODGE avec 1704 véhicules rénovés sera suivie de celui du GMC, qui se terminera en 1965.