L’objectif de CoHoMa était de développer une réflexion sur le terrain sur la collaboration entre les unités opérationnelles et un ensemble de robots et de drones, à caractériser la plus-value opérationnelle de la robotique, et à identifier les axes de progression pouvant permettre l’entrée en service de composantes robotisées au sein des unités de l’armée de Terre dans les prochaines années.
Outre Arquus, l’équipe Squadbot était composée de Squadrone, concepteur de drones volants, et d’Angatec, spécialiste des robots de lutte anti-incendie. Il s’agit d’une grande fierté pour l’équipe, qui a su dans des délais très courts et avec des moyens limités proposer une solution robuste et polyvalente, apte à répondre au défi proposé par l’armée de Terre. Au-delà de CoHoMa, ce succès doit permettre d’alimenter les réflexions d’Arquus sur l’apport de la robotique aux véhicules terrestres.
Le scénario proposé consistait en une progression sur un terrain d’environ un kilomètre, jalonné de pièges divers et d’adversaires à traiter en combinant la palette de moyens à la disposition du chef de mission. Ce parcours devait permettre d’éprouver la robustesse des solutions techniques retenues, la capacité à faire collaborer des systèmes divers et des hommes en un espace et un temps contraints.
Pour relever ce défi, les équipes impliquées ont eu toute latitude pour proposer et mettre en place leur propre solution. La seule exigence technique était de mettre en oeuvre au moins trois satellites dont à minima un drone aérien et un robot terrestre depuis un véhicule maître.
Pour l’équipe Squadbot, ces moyens s’articulaient ici autour de trois satellites, deux drones Apach de Squadrone et un robot terrestre TEC800 d’Angatec, coordonnés via Battlenet, le Battle Management System d’Arquus et commandés par trois opérateurs. Le commandement des opérations se faisait depuis un Sherpa Light APC d’Arquus spécialement transformé pour servir de base de commandement mobile.
La coordination de la mission s’est appuyée sur le Battlenet d’Arquus, qui a servi de support et d’outil de partage de données entre d’une part les opérateurs, chef de missions, pilotes de drones et robot et chef de bord du véhicule, et d’autre part le chef de mission et le poste de commandement qui supervisait la mission. Ce fonctionnement a permis de réaliser une partie des tâches attribuées à l’équipage de façon automatisée et ainsi diminuer la charge mentale nécessaire à la réalisation de la mission.
Le challenge Cohoma a permis d’élaborer une première réflexion sur l’utilisation de systèmes robotisés sur un scénario réaliste reproduisant une mission opérationnelle dans un environnement réaliste déstructuré et nécessitant l’intervention de moyens non-humains.
Pour Arquus et ses partenaires, il s’agissait d’une occasion unique de confronter la vision de l’armée de Terre sur l’apport des robots aux opérations aéroterrestres et les solutions que peuvent offrir les industriels aux défis futurs du domaine de la robotique militaire.
Cette première édition de CoHoMa a permis un retour d’expérience complet sur l’ensemble de solutions proposées par l’équipe Squadbot. Elle doit permettre de travailler sur ce RETEX, de fixer les solutions validées empiriquement, de remettre en question les axes ayant moins bien fonctionné, et d’ajouter de nouvelles capacités pouvant répondre directement aux problématiques rencontrées sur le Challenge.
Pour Arquus, la robotique vient compléter les capacités des véhicules terrestres et alléger la charge cognitive des équipages. Le travail de l’entreprise se concentre ainsi sur des briques technologiques précises, telles que le roulage autonome en convoi, tant pour des missions de convoi logistique que pour des convois du dernier kilomètre.
Arquus investit également dans la télé-opération des systèmes, afin de permettre au superviseur humain de se concentrer sur les tâches à haute valeur ajoutée, telles que la coordination des forces, la surveillance périmétrique ou la délivrance d’effets tactiques.
Ces efforts portent enfin sur le concept de Mission Extender, équipier intelligent du véhicule principal qui vise à lui apporter des capacités complémentaires en matière de mobilité, d’emport et de modularité, tout en étant capable d’accomplir de manière autonome un vaste panel de missions, de l’éclairage au combat.
Tous les véhicules d’Arquus sont conçus pour embarquer ces briques technologiques.