Serment de Koufra

Première bataille remportée par des troupes françaises depuis l’appel du 18 juin 1940, la prise de l’oasis de Koufra aux Italiens a un fort retentissement symbolique.

Serment de Koufra : 2 mars 1941

Nommé commandant des troupes du Tchad en novembre 1940, le colonel Leclerc, intrépide, décide de préparer l’attaque de Koufra, en plein désert libyen, à 2000 km de distance.


Camion W15 T Laffly de 1937 conservé à la fondation Berliet

Il rassemble les véhicules disponibles à Fort Lamy : Environ 120 véhicules motorisés dont une centaine de camions (Citroën 4x2, Chevrolet, Laffly), une quinzaine d’avions, un canon de 75mm, un mortier de 81 mm, 4 mitrailleuses et 26 fusils mitrailleurs. Seule la moitié des véhicules parvient à Faya-Largeau à 1000 km au nord de Fort-Lamy. La stratégie ingénieuse de Leclerc lui permet d’assiéger le fort de Koufra avec 400 hommes équipés de ce matériel hétéroclite mal adapté au désert. Après 10 jours de siège, les Italiens se rendent le 1er mars. Le lendemain, le drapeau français est hissé sur la forteresse pendant que Leclerc fait, avec ses hommes, le serment de poursuivre la lutte jusqu’à ce que le drapeau français flotte à nouveau sur Metz et Strasbourg. Cette promesse est tenue le 23 novembre 1944 lorsque le spahi Lebrun, du 1er Régiment de marche de Spahis marocains, envoie les couleurs françaises en haut de la cathédrale de Strasbourg, réalisant par là « le serment de Koufra ».

Pour aller plus loin :

Livre : Raymond Dronne, Leclerc et le serment de Koufra, J’ai lu, 1970.

Vidéo : https://www.youtube.com/watch?time_continue=74&v=1F9YjilCnqM